Les banques françaises sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des incubateurs à destination des start-up. Si ces structures assurent un véritable soutien à l’activité de ces jeunes entreprises, les établissements financiers en retirent également de nombreux bénéfices, aussi bien en termes d’élargissement de leur clientèle que de développement d’innovations.
Quasiment inexistants il y a moins de cinq ans, les accélérateurs ou incubateurs de start-up se développent à grande vitesse dans la plupart des banques. Le groupe Banque Populaire a commencé très tôt, il y a plus de dix ans, à développer des partenariats avec des incubateurs locaux. En 2014, le Crédit Agricole a décidé d’aller plus loin en lançant ses propres structures d’accompagnement, une initiative prometteuse puisque, sur la seule année 2016, cinq «Village by CA» ont été inaugurés. Ce choix a depuis été suivi par plusieurs banques, comme BNP Paribas en 2015 et la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes l’an dernier.
Concrètement, ces structures d’accueil mettent généralement des locaux à disposition de start-up innovantes et les aident à lancer leur activité en leur prodiguant des conseils financiers, stratégiques, mais aussi marketing. Plus rarement, certaines vont même jusqu’à prendre des parts au capital de ces petites pépites. A l’origine de ces initiatives, un besoin d’encadrement des jeunes entreprises. «Les start-up font régulièrement appel à nous pour des besoins de financement, mais elles ont également besoin d’être accompagnées sur des thématiques plus larges afin d’assurer la pérennisation de leur activité et d’augmenter leur visibilité», souligne Emmanuel Touboul, responsable des programmes d’accélération à l’Atelier BNP Paribas. Les start-up sont dorénavant plusieurs centaines à bénéficier des services offerts par ces structures, dont les capacités d’accueil sont très variées : celles-ci vont d’une vingtaine pour l’incubateur de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes à près d’une centaine pour le «Village» parisien du Crédit Agricole.