Que ce soit dans le coté comme dans le non-coté, les cleantech occupent une part significative dans les levées de fonds réalisées en France. Une situation qui s’explique notamment par l’environnement réglementaire, propice à leur développement.
Les cleantech, une cible de choix pour les investisseurs actions français ? «De 2010 à 2016, les fonds de capital-investissement français ont apporté 3 milliards d’euros à cette catégorie d’entreprises à travers 550 opérations en capital, ce qui fait de la France le numéro un en Europe dans ce domaine, se félicite Sophie Paturle, présidente du club cleantech de l’Afic. En 2016, les montants alloués ont atteint un niveau historique, soit près de 630 millions d’euros.» Un dynamisme également perceptible sur le segment coté, en témoigne la vingtaine d’introductions en Bourse effectuées à Paris depuis 2013…
Un retour sur investissement attractif
Ce constat tient à plusieurs facteurs. D’abord, l’Hexagone compte un grand nombre de sociétés éco-innovantes. «Il y a dix ans, les entreprises «vertes» existaient déjà et étaient spécialisées dans les infrastructures énergétiques (panneaux solaires, éoliennes…), rappelle Jean-Claude Lévêque, directeur général de Phitrust Impact investors. Mais l’arrivée de technologies dédiées à la préservation de l’environnement a participé à la création de nombreuses sociétés dans ce domaine. De quoi susciter l’intérêt d’un nombre grandissant d’investisseurs.»L’environnement réglementaire explique tout particulièrement cette situation.«Le potentiel français en matière de cleantech provient notamment de ses laboratoires de recherche d’excellent niveau, de la démarche open innovation des grandes entreprises du secteur, du crédit d’impôt recherche, indique Sophie Paturle. En outre, l’accord de Paris lors de la COP 21 a accéléré la prise de conscience environnementale et l’attrait des investisseurs pour ce secteur.»