Consistant à rattacher à un compte bancaire physique des comptes virtuels, qui peuvent par exemple correspondre aux comptes de filiales, les «virtual accounts» commencent à se développer en France. Certaines grandes entreprises y voient un moyen de rationaliser leurs relations bancaires, tout en améliorant la réconciliation de leurs données financières.
Développés depuis une dizaine d’années en Europe de l’Est, les «virtual bank accounts» tentent une percée en France. Consistant à relier des comptes virtuels nouvellement créés à un compte bancaire pivot, cette solution – chaque établissement a la sienne dans la mesure où il n’existe pas de standard de place – déjà offerte par quelques acteurs comme Deutsche Bank, va en effet être proposée par d’autres banques dans les prochains mois. «Compte tenu du succès de ce produit dans les pays européens où nous le commercialisons et des demandes croissantes de la part des corporates, nous allons le lancer courant juin en France», signale par exemple Guillaume Flies, responsable encaissement chez BNP Paribas Cash Management.
Un processus de relance mieux ciblé
Emanant jusqu’à présent de grands groupes fonctionnant de manière centralisée (voir encadré), ces marques d’intérêt pour les comptes virtuels s’expliquent d’abord par une volonté d’optimiser la gestion des flux (virements, prélèvements). Parfois, celle-ci est, il faut dire, complexe à piloter. «Dans le cas d’une société vendant par exemple des abonnements (téléphonie, prestations…), la personne bénéficiant du service n’est pas forcément celle qui le paie (parents, conjoints…), poursuit Guillaume Flies. Ce faisant, nos clients européens rencontrent des difficultés pour identifier la facture à laquelle se rapporte un flux pour environ 30 % des encaissements !»
Or, les comptes virtuels visent à pallier cette situation. «L’idée est de créer pour une société autant de...