Comme le courtage de prêts immobiliers particuliers il y dix ans, le courtage de financements professionnels connaît actuellement un développement rapide en France. Cet essor est porté non seulement par les transformations de l’industrie bancaire, mais aussi par un nombre croissant d’entreprises cherchant à surmonter leurs difficultés d’accès au financement.
Intermédier un milliard d’euros de financements professionnels au cours des trois prochaines années. C’est le but visé par Cafpi, acteur historique du courtage de prêts immobiliers, qui a lancé le mois dernier une nouvelle offre dédiée aux entreprises. S’il peut sembler très ambitieux de prime abord, cet objectif est pourtant loin de dénoter avec les visées de la concurrence. Présents depuis moins de deux ans sur ce segment de marché, Meilleurtaux.com et La Centrale de Financement envisagent en effet, pour l’un, de multiplier annuellement par cinq ou six le nombre de ses dossiers sous gestion, pour l’autre, de porter à 10 % la part du courtage de financements professionnels dans son chiffre d’affaires, contre 1 % à fin 2018. «Le volume de crédits accordés aux entreprises par notre entremise devrait quintupler au cours des trois prochaines années pour atteindre 450 millions d’euros», anticipe de surcroît Sylvain Lefèvre, dirigeant de la deuxième société.
Ces aspirations étonnent d’autant plus qu’il y a quatre ou cinq ans à peine, pas un seul de ces trois acteurs ne les jugeait réalisables, ou même crédibles ! «Très bien implantées auprès des artisans, commerçants, professions libérales et dirigeants de PME grâce, notamment, à leurs centres d’affaires régionaux, les banques se sont longtemps montrées réticentes à céder du terrain sur le segment professionnel», explique Thomas Bostock, responsable du crédit professionnel chez Meilleurtaux.com. Puis la donne a changé. Sous l’effet...