Après une année 2016 difficile, les banques ont vu leurs cours boursiers sensiblement remonter depuis plusieurs semaines. Pour autant, les incertitudes liées notamment aux nouvelles réglementations et aux impacts du digital sur le business model des établissements devraient maintenir le secteur sous pression.
Ce mardi 7 février, BNP Paribas va ouvrir le bal des publications de résultats annuels du côté des banques françaises. Très attendue, cette période débute dans un climat radicalement différent de celui qui régnait un an plus tôt. Affecté notamment par les craintes des investisseurs sur la solidité de la croissance chinoise et des acteurs pétroliers, l’indice EuroStoxx Banks avait enregistré en janvier 2016 une correction de près de 20 % en un mois. Passé sous la barre symbolique des 100 points, celui-ci s’était ensuite rapproché jusqu’en juillet de son plus bas niveau historique, touché en 2012 en pleine crise souveraine et bancaire. Une accumulation de facteurs y avait contribué : interrogations sur la capacité des banques à générer de la rentabilité dans un environnement de taux bas, doutes quant à une faillite de Deutsche Bank, inquiétudes sur les stocks de prêts douteux détenus par les établissements portugais et, surtout, italiens, rendant impossible la recapitalisation de Banca Monte dei Paschi…
La part des prêts non performants en recul
Même si la situation générale a peu évolué depuis, la perception qu’ont les marchés du secteur a radicalement changé. En hausse de 2 % depuis le début de l’année, l’EuroStoxx Banks a en effet rebondi de 36 % depuis mi-juillet. En six mois, BNP Paribas a ainsi vu son cours boursier s’apprécier de 40 %, la Société Générale de 57 %, Crédit Agricole SA de 60 % et Natixis de 63 % ! «Après avoir fortement baissé, le ratio cours sur actif net (price to book) des principales banques...