Pour optimiser le pilotage des comptes et en particulier les prévisions, les directions financières utilisent des indicateurs de gestion de plus en plus précis, faisant la part belle aux données opérationnelles. Dans un contexte de marché volatil, le suivi de facteurs macroéconomiques mis à jour en temps réel se développe également.
Après l’accumulation d’indicateurs de gestion suivis par les directions financières, la tendance est dorénavant à la rationalisation. «Après avoir observé durant cinq années consécutives une augmentation générale du volume de ces derniers, nous constatons en effet depuis environ un an et demi une stabilisation dans ce domaine, indique Frédéric Doche, président du cabinet Décision Performance Conseil. Certaines entreprises ont même récemment mis en place des politiques internes consistant à contrebalancer l’ajout de chaque nouvel indicateur par la suppression d’un autre.»
La montée en puissance de ce type de démarche s’explique, dans un contexte marqué par de nombreuses incertitudes macroéconomiques (évolution des taux d’intérêt, cours des matières premières, élections américaines, etc.), par la volonté croissante des directeurs financiers de disposer d’outils permettant un pilotage toujours plus efficace et agile des finances.
Des indicateurs expliqués aux équipes
Cette tendance concerne d’abord les reportings destinés aux directions générales et opérationnelles. «Plusieurs de nos clients ont en effet constaté qu’il était plus efficace de se limiter à la diffusion d’une dizaine d’indicateurs auprès de ces équipes, ciblés en fonction de leur activité (achats, ventes, etc.), plutôt que de leur proposer une liste exhaustive de ceux suivis par la direction financière, souligne Brice de Curraize, directeur associé en charge des sujets de pilotage et de contrôle de gestion au sein du cabinet Oresys. Nombre d’entre eux...