Dans un environnement marqué notamment par la hausse des défaillances d’entreprises à l’international, les sociétés exposées à ces risques renforcent leur vigilance. Elles sont par exemple de plus en plus nombreuses à consulter un assureur crédit avant de s’implanter sur un nouveau marché, ainsi qu’à gérer de manière plus proactive les encours détenus sur leurs clients, en particulier ceux situés dans les pays émergents.
Pour les entreprises présentes à l’international, 2016 est une année à haut risque. Au-delà des perspectives de croissance mondiale «molle», prévue à 2,7 % par Coface (contre 2,5 % en 2015), les tensions politiques gagnent du terrain. Les élections aux Etats-Unis, mais surtout le risque de «Brexit» au Royaume-Uni, sont en effet susceptibles de peser sur la confiance des entreprises. Dans le monde émergent, même si la réouverture du marché iranien va offrir de nouveaux débouchés commerciaux, les incertitudes demeurent élevées. C’est le cas au Moyen-Orient, mais aussi dans certains pays tels que la Turquie et le Brésil, qui se distinguent par une montée de l’instabilité politique consécutive notamment à une dégradation marquée de leur situation économique. «Les équipes dirigeantes devront garder la tête froide dans les prochains mois», souligne à ce titre Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes. Selon l’assureur crédit, les défaillances d’entreprises pourraient augmenter de + 20 % dans le monde. Un contexte qui incite les entreprises à faire preuve de prudence.
Un accès difficile aux données financières des partenaires
Pour l’accompagner dans ses projets d’expansion à l’international, Knauf Industries, un groupe de sociétés spécialisé dans la transformation de matières plastiques (350 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015) présent dans de nombreux pays, n’hésite ainsi pas à consulter son assureur crédit pour être informé des risques pays.
«L’une des raisons qui ont motivé notre choix de recourir à Coface en 2014 repose...