Le digital ne modifie par seulement les techniques d’audit. Des cabinets commencent à offrir aux entreprises de nouveaux services de conseil en stratégie pour valoriser le gisement souvent peu ou mal exploité des données.
Toutes les entreprises n’ont pas la chance d’être comme Facebook assises sur un véritable trésor de données informatiques justifiant en partie une valorisation de 400 milliards de dollars. Mais à l’ère numérique aucune ne peut ignorer la question de la valeur de ces données. Et les auditeurs savent qu’ils occupent à cet égard une place privilégiée, ce qui les incite à développer des offres de services. C’est ainsi qu’il y a deux ans, EY a racheté la société Bluestone et propose aujourd’hui l’une des offres intégrées de conseil en digital les plus avancées sur le marché français. «Quand j’ai créé Bluestone en 1998, l’exploitation et la valorisation de données existaient, mais les données étaient encore rares et les capacités techniques et scientifiques de leur traitement restaient limitées, confie Arnaud Laroche, devenu associé chez EY. Aujourd’hui ce n’est plus le cas et les entreprises ont compris que la donnée est un actif leur permettant de se transformer, d’imaginer de nouveaux services. Notre rôle est de travailler sur les données qu’elles recueillent pour les traduire en valeur au bilan et imaginer d’autres services.»Si ces spécialistes de la donnée, souvent des ingénieurs, se rapprochent des auditeurs, c’est parce que le marché a bougé. Ce qui relevait auparavant de la direction informatique monte au niveau de la direction générale. La donnée est mise au centre de l’entreprise et son importanc...