Face aux fermetures administratives et à la chute des recettes provoquées par le confinement, des entreprises espéraient pouvoir être indemnisées par leur assureur. Mais dans les faits, peu d’entre elles ont pu l’être. Pour éviter que le problème ne se pose à nouveau en cas de deuxième vague, un rapport sur la mise en place d’une garantie en cas de nouvelle crise sanitaire vient d’être rendu à Bruno Le Maire.
Alors que le tribunal de commerce de Paris vient de condamner Axa à verser 45 000 euros à un restaurant à titre de provision sur ses pertes d’exploitation liées à la crise sanitaire, plusieurs entreprises aimeraient, elles aussi, que leur chute de revenus provoquée par la crise sanitaire soit indemnisée par leur assureur. Pourtant, peu d’entre elles ont pu ou pourront en bénéficier.
Une situation qui provoque l’incompréhension de certaines sociétés. «Nous avons d’un côté des entreprises qui pensaient pouvoir récupérer une partie de leurs pertes d’exploitation, et de l’autre des assureurs qui dans la grande majorité des cas excluent la pandémie», résume François Leduc, directeur général délégué de Verspieren.
Et de fait, peu d’entre elles étaient protégées contre le risque d’une pandémie. «La garantie perte d’exploitation incluse dans l’assurance dommage n’indemnise généralement que les entreprises qui ont subi des dommages matériels (incendie, explosion, etc.), explique Benoît de Fontenay, associé chez Euklead. Certaines entreprises avaient une garantie perte d’exploitation qui incluait le cas d’une fermeture administrative, mais beaucoup de ces contrats excluaient qu’elle fonctionne en cas de pandémie.» Au final, la part d’entreprises réellement couvertes était donc très faible. «95 % des entreprises ne vont pas être indemnisées par leur contrat perte d’exploitation», estime Patrick Ginet. Les assureurs savaient qu’une telle crise pouvait intervenir. «Le risque de pandémie...