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Fusions-acquisitions

Les entreprises françaises accélèrent

Publié le 19 février 2016 à 15h40    Mis à jour le 19 février 2016 à 17h32

Arnaud Lefebvre

Depuis deux mois, les groupes français multiplient les acquisitions. Même si la plupart des annonces récentes résultent de discussions entamées il y a plusieurs mois déjà, les banquiers d’affaires font état d’un portefeuille important de nouveaux projets. Toutefois, la volatilité actuelle sur les marchés financiers pourrait différer leur dénouement.

Les turbulences actuelles sur les marchés financiers n’empêchent pas les entreprises françaises de se montrer actives sur le front de la croissance externe. Après une année 2015 en demi-teintes, marquée par un recul des transactions réalisées (voir graphique) pendant que celles-ci progressaient ailleurs en Europe, il ne se passe en effet quasiment pas un jour sans qu’une ETI (Tessi en Suisse, Atalian aux Etats-Unis, Eurofins aux Pays-Bas…) ou qu’un grand groupe (Orange en Afrique, Veolia en Allemagne, Air Liquide au Brésil, Michelin, etc.) ne fasse état d’une acquisition, ou n’officialise l’ouverture de discussions exclusives, à l’instar d’Orange avec Bouygues Telecom. Selon les statistiques de Dealogic, 323 opérations impliquant une contrepartie française ont ainsi été annoncées depuis le début de l’année, pour un montant total d’environ 13 milliards de dollars.

Un moindre attrait pour les pays émergents

Selon les banquiers d’affaires, cet afflux d’acquisitions s’explique assez naturellement. «Depuis plusieurs années maintenant, la période de gestation d’une opération de M&A s’est sensiblement allongée – rarement moins de six mois et parfois plus d’un an –, explique Jeremie Marrache, managing director chez Goldman Sachs. Les annonces récentes concernent pour l’essentiel des dossiers ouverts l’an dernier, voire auparavant dans le cas par exemple d’Orange et de la filiale télécoms de Bouygues. En dépit de la dégradation de l’environnement économique et financier au cours des dernières semaines, les fondamentaux (croissance, accès aux financements, regain de confiance des directions générales, etc.) restent, à ce stade, globalement inchangés par rapport à l’année dernière.» 

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