Le coût moyen de financement des entreprises a touché en septembre dernier son plus bas niveau historique. Cette situation profite notamment aux PME-ETI, qui font par ailleurs l’objet d’une cour assidue de la part des banques.
En matière de financement, 2016 devrait faire date pour les entreprises françaises. En septembre, le taux moyen des crédits bancaires octroyés aux sociétés non financières a en effet touché un plancher historique à 1,13 %, toutes maturités et tailles d’emprunteurs confondues. Un mois plus tôt, un point bas avait été atteint pour les financements de marché, à 0,60 %.
Entre les rendements négatifs récemment obtenus par plusieurs émetteurs sur les marchés de capitaux (Safran, Veolia Environnement, Sanofi, etc.) et les crédits syndiqués assortis de marges d’une trentaine de points de base seulement pour certains groupes du CAC 40, les grands groupes ont été les principaux bénéficiaires de cette tendance. Pour autant, celle-ci a également profité aux PME-ETI, tant au niveau des financements désintermédiés (voir encadré) que des crédits bancaires, qui représentent encore près de 90 % de leur endettement global. «Même si la baisse des taux a été répercutée aux PME-ETI avec un léger retard par rapport aux grands groupes, celles-ci ont vu leur coût d’emprunt sensiblement baisser en 2015 puis en 2016, assure Christophe Descos, directeur du marché des entreprises et institutionnels chez Banque Populaire. Elles n’ont jamais emprunté aussi peu cher qu’aujourd’hui.» Les PME-ETI auraient ainsi vu la rémunération réclamée par leurs banques diminuer de 25 à 40 pb sur un an, après une diminution moyenne d’une cinquantaine de points de base courant 2015. «Certaines ETI peuvent obtenir des lignes bilatérales moyen terme, à 0,60% ou 0,70% de marge par exemple pour des bons profils de crédit», illustre Muriel Nahmias, senior director chez Redbridge DTA.