Les rapports financiers semestriels ont été l’occasion pour les entreprises cotées de montrer que le niveau de leur trésorerie était suffisant. Pour ce faire, elles ont choisi de mettre en avant des indicateurs habituellement peu utilisés.
Pour faire face à la crise, les entreprises françaises, déjà très endettées pour la plupart (voir p. 10), ont emprunté plus de 150 milliards d’euros supplémentaires entre mars et juillet. Mais dans le même temps, certaines d’entre elles ont également gonflé leur matelas de trésorerie. Un point sur lequel elles ont tenu à insister lors de la présentation de leurs résultats semestriels. «Les entreprises ont fait d’importants efforts pour donner davantage d’informations sur leur situation de trésorerie», confirme Jacques de Greling, co-président de la commission comptabilité et analyse financière de la SFAF.
Les résultats comparés au niveau de trésorerie
Certes, des éléments relatifs à la position de cash étaient habituellement présents dans l’information financière semestrielle des émetteurs. «Ces derniers doivent au moins communiquer sur un agrégat de bilan, indique Matthias Desmarais, responsable adjoint de l’activité actions d’Oddo BHF. Souvent, ils choisissent de présenter leur dette financière nette par rapport au résultat opérationnel, un indicateur que nous suivons de près.» Mais cette fois, les émetteurs ont choisi de se focaliser sur d’autres indicateurs de liquidités. Dans une étude menée à partir des rapports semestriels des sociétés du SBF 120, l’Hebdo des AG a mis en avant la mention d’un indicateur jusqu’à présent peu utilisé : le taux de conversion en cash. Ingenico, Atos, Worldline ou encore Eutelsat l’ont par exemple mentionné. «Le taux de conversion en cash compare l’Ebitda (ou l’Ebit) aux free cash-flows,...