Comme c’est le cas depuis 2012, les montants empruntés dans le cadre de financements à dimension ESG se sont inscrits en forte croissance l’an dernier. Sur le segment des entreprises, cette dynamique s’explique notamment par l’émergence de nouveaux produits obligataires.
La crise sanitaire n’aura pas stoppé la dynamique de croissance des financements à dimension ESG. Tous profils et nationalités d’emprunteurs confondus, les montants levés en 2020 sous la forme d’obligations vertes, sociales et durables ont dépassé 350 milliards d’euros équivalents selon les recensements des professionnels, contre 250 milliards d’euros environ un an plus tôt. Une performance d’autant plus remarquable que les volumes avaient déjà bondi de plus de moitié en 2019 ! Comptant pour environ 60 % des sommes collectées, les émetteurs publics et parapublics ont largement entretenu cette tendance (voir encadré). Mais les entreprises ne sont pas en reste pour autant : entre janvier et octobre, elles avaient émis environ 90 milliards d’euros équivalents dans le monde, soit davantage qu’au cours des douze mois de 2019 (environ 85 milliards).
Des Euro-PP et des Schuldscheine ESG
Et encore, ce total n’intègre que les financements empruntés sur le marché obligataire public. Car en parallèle, de nombreuses sociétés non financières ont mis en place des lignes de crédit bancaire dont la rémunération est indexée à des objectifs liés à la RSE (appelées «crédits à impact» ou «sustainability-linked loans»). «Même s’il est difficile d’obtenir des statistiques précises sur ce type d’opérations en raison de leur caractère privé, nous estimons que plus des trois quarts des revolving credit facilities (RCF) négociées au cours des derniers mois revêtaient une dimension ESG, informe Laurie Chesné, co-responsable Green &...