Si les grandes entreprises françaises exportent assez facilement, celles de plus petite taille peinent à trouver les financements et assurances nécessaires. Conscients de ce phénomène, les établissements financiers commencent à revoir leurs offres.
En 2017, seules 124 060 entreprises françaises ont exporté leurs biens et services. Un nombre inférieur à celui constaté dans d’autres pays européens, tels que l’Allemagne et l’Italie qui enregistrent près de deux fois plus de sociétés exportatrices. Il faut dire qu’outre les sujets purement commerciaux liés à l’intégration d’un nouveau marché, les entreprises, en particulier les PME, qui choisissent de vendre à l’étranger font face à des problématiques de paiement spécifiques qui peuvent les rendre frileuses. «Dans le monde, les délais de paiement ne sont pas forcément limités à 60 jours, contrairement à la France qui applique strictement la loi LME. En conséquence, les entreprises françaises ne peuvent pas imposer cette limite à leurs clients étrangers, et accusent souvent des retards de paiement lorsqu’elles exportent, relève Alice de Brem, directrice commerciale courtage d’Euler Hermes France. On constate un délai de paiement moyen à l’export de 90 jours : les entreprises françaises ont donc 30 jours de besoins en fonds de roulement supplémentaires à financer.»Un délai qui est souvent difficile à raccourcir pour les PME.«Lorsque les entreprises de taille moyenne tentent de conquérir un nouveau marché à l’international, elles ont généralement peu de marge de négociation avec leurs clients, de peur de perdre leurs contrats», souligne Antonio Marchitelli, directeur général de Coface Europe de l’Ouest et France.
Des outils peu adaptés aux PME
Un frein d’autant plus important que, pour l’heure, les outils...