Chez Allianz Trade, cela fait huit ans que nous menons un baromètre sur le risque de fraude dans les entreprises en France. Force est de constater, au regard des résultats 2022, que la volonté des fraudeurs ne faiblit pas, bien au contraire, on constate même une augmentation significative des tentatives depuis 2020 et la généralisation du télétravail. Des vulnérabilités sont apparues dans ce contexte et les fraudeurs tentent de les exploiter : en 2022, 7 entreprises sur 10 ont subi au moins une tentative de fraude et plus d’une entreprise sur deux a subi au moins une fraude avérée. La fraude au faux fournisseur est la méthode la plus utilisée par les fraudeurs. Il s’agit d’une technique d’usurpation d’identité bien connue et éprouvée dans le domaine des services, où une personne tierce se fait passer pour un fournisseur et détourne des fonds via un changement de RIB. A la seconde place, on retrouve l’intrusion dans les systèmes informatiques. Les entreprises industrielles y sont particulièrement vulnérables. La finalité de ces attaques peut être de dérober des données, ou de bloquer les chaînes de production afin de réclamer une rançon. On note d’ailleurs que 63 % des entreprises françaises ont observé cette année une augmentation des tentatives de phishing.

Via des méthodes plus traditionnelles d’ingénierie sociale ou grâce à des techniques innovantes et digitales, les fraudeurs ne relâchent pas la pression sur les entreprises françaises.

Les fraudeurs ciblent-ils une catégorie d’entreprise en particulier ?

C’est effectivement une tendance qui se dégage de notre baromètre. Nous observons une recrudescence particulière des tentatives de fraude visant les grandes entreprises : en 2022, 77 % des entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 50 et 100 millions d’euros déclarent avoir subi au moins une tentative de fraude. Cette proportion dépasse même 9 sur 10 pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 100 millions d’euros ! On note une corrélation directe entre l’exposition au risque de fraude et la taille de l’entreprise. Ces derniers concentrent leurs efforts là où ils pourront détourner des montants élevés. De la même manière, nous avons pu noter que les entreprises du secteur des services, les entreprises du commerce et de la distribution étaient en première ligne face à ces attaques car elles concentrent des flux financiers et/ou physiques importants. Mais attention : tout le monde doit être vigilant car le risque zéro n’existe pas, et les fraudeurs ont tendance à lancer des attaques multiples et diversifiées, quelle que soit la typologie de la cible. Toutes les entreprises doivent faire preuve d’une vigilance accrue.

Comment lutter contre cette menace ?

Toutes les entreprises ne pourront malheureusement pas s’équiper de la même manière face à ce danger. Néanmoins, quelques bonnes pratiques doivent être soulignées. En premier lieu, la formation des collaborateurs permettra de déjouer une partie des tentatives. Nous avons l’habitude de rappeler que l’humain est à la fois le maillon fort et le maillon faible. Il est donc indispensable d’apporter aux collaborateurs les clés de compréhension nécessaires à la détection d’éventuelles fraudes. Ensuite, la mise en place d’une cartographie des risques et un plan de continuité permettront de réagir rapidement et efficacement face à une attaque avérée. De même, l’investissement dans des systèmes d’information modernes pourra aussi être envisagé. Enfin, la meilleure protection reste l’assurance fraude, qui permettra de déployer une solution complète face aux fraudes et aux malveillances informatiques. Pourquoi supporter soi-même un risque que l’on peut externaliser ? Chez Allianz Trade, en tant qu’expert du risque de fraude, nous proposons un accompagnement personnalisé dès la découverte du sinistre grâce à une hotline dédiée en cas d’attaque informatique. De quoi se concentrer sereinement sur son business !