Pour Felipe Gordillo, analyste ESG senior chez BNP Paribas Asset Management, les investisseurs qui s’intéressent au marché obligataire ont tout intérêt à se positionner sur les obligations vertes.
Vous venez de lancer un fonds green bonds. Pour quelles raisons vous êtes-vous positionnés sur ce segment ?
En tant que société de gestion responsable, nous sommes très engagés pour soutenir la transition énergétique et écologique (TEE). Cela se traduit d’ailleurs dans les encours de nos fonds ISR, qui atteignent 31 milliards d’euros. Le Parvest Green Bond Fund vient compléter l’offre d’instruments financiers que nous proposons aux investisseurs pour soutenir la TEE. Ce fonds a été lancé avec 100 millions d’euros, une taille qui en fait d’entrée un produit intéressant pour nos clients. Il nous permet de faire correspondre notre responsabilité fiduciaire avec la nécessité d’agir pour le climat.
Le marché des green bonds est-il suffisamment mature ?
Il a connu une très forte croissance au cours des dernières années. Alors qu’il représentait 20 milliards d’euros en 2013, on estime que plus de 300 milliards de green bonds devraient avoir été émis à l’échelle mondiale à la fin de l’année. L’élargissement du marché se traduit par une diversification – au niveau des secteurs représentés, en ce qui concerne le type d’émetteurs et le nombre d’émissions – et par une liquidité accrue, deux éléments essentiels dans le cadre de la gestion de portefeuille. D’un côté, la demande de capitaux pour financer la TEE est très forte. De l’autre, les actifs disponibles pour investir sur le marché obligataire sont colossaux. Les green bonds font le lien entre ces deux mondes.
Quelle est votre valeur ajoutée ?
Chez BNP Paribas Asset Management, nous avons adopté une stratégie d’engagement auprès des entreprises très volontariste, pour vérifier que les green bonds que nous sélectionnons ont bien...