Le cabinet Mind the Bridge a récemment publié une étude, coréalisée avec CrunchBase, qui analyse 6 414 rachats de start-up européennes et américaines réalisés entre 2012 et mi-2016 par des entreprises. Elle révèle notamment l’omniprésence des acquéreurs basés aux Etats-Unis sur ce type d’opérations…
Les groupes américains ont en effet été à l’origine de 75 % des acquisitions de jeunes sociétés réalisées aux Etats-Unis et en Europe durant cette période. Pour leur part, les acteurs européens et originaires d’autres zones géographiques n’ont respectivement représenté que 17 % et 8 % des deals observés. Plusieurs facteurs expliquent ces fortes disparités. Avant tout, les investisseurs corporate américains disposent d’un vivier local de start-up beaucoup plus important que leurs homologues européens. Or les entreprises ont tendance à investir davantage dans les jeunes sociétés proches d’elles géographiquement : 88 % des rachats opérés par des groupes américains, soit 4 300 deals représentant 504 milliards de dollars, ont concerné des start-up outre-Atlantique, tandis que les entreprises européennes ont réalisé 68 % de leurs achats sur leur marché domestique, à savoir 1 045 opérations d’un montant global de 57 milliards de dollars. Pour autant, les investisseurs américains se montrent également très actifs en Europe : ils y ont racheté 44 % des start-up cédées depuis début 2012, ainsi que 40 % des jeunes sociétés françaises, soit presque autant que les groupes hexagonaux (41 %).
Comment expliquer cette forte représentation des acquéreurs américains en Europe ?
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