Le Medef et l’Afep viennent de publier un guide de bonnes pratiques destiné à améliorer les relations interentreprises, en particulier entre les grands groupes et leurs fournisseurs. Selon vous, quelles actions devraient être menées en priorité dans ce domaine ?
De nombreuses TPE, PME et ETI demeurent confrontées à des problèmes de trésorerie qui résultent de la longueur des délais de paiement de leurs clients, en particulier lorsque ceux-ci sont de grands groupes. En effet, une partie de ces derniers continuent de régler leurs fournisseurs au-delà des délais imposés par la loi de modernisation de l’économie (LME). Pour remédier à cette situation, nous proposons notamment aux entreprises de prendre des mesures concrètes pour améliorer leurs processus internes, qui sont souvent à l’origine des retards. Nous prônons par exemple le développement de la facturation électronique, plus rapide, plus sûre et moins coûteuse que les factures papier.
Des mesures coercitives ne seraient-elles pas plus efficaces que de simples recommandations ?
Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a annoncé en novembre dernier le renforcement des sanctions financières concernant le non-respect de la LME. Le plafond des amendes, qui pourront désormais être cumulées, a notamment été relevé à 2 millions d’euros. Si nous saluons cette mesure, elle n’empêchera toutefois pas certaines entreprises de continuer à contourner cette législation, en demandant par exemple à leurs fournisseurs d’attendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de leur envoyer une facture correspondant à une...