Depuis longtemps perçu comme un secteur peu sûr pour les pourvoyeurs de fonds, le domaine des jeux vidéo séduit de plus en plus. En effet, sa transformation, accompagnée de récentes belles opérations, a permis de mettre de nouveau ce domaine en avant-plan des sociétés dans lesquelles investir.
Introduction en Bourse le 23 mai du développeur Dontnod avec une levée à 26,6 millions d’euros, levée de 200 millions de dollars quelques jours plus tard par l’éditeur et distributeur de jeux vidéo Voodoo auprès de Goldman Sachs, suivie de la levée de 21 millions de dollars du studio Oh BiBi auprès du fonds d’investissement britannique Atomico fin juin... Le secteur français des jeux vidéo semble décidément bien se porter !
Un secteur déserté par les banques
Si ces opérations atteignent des montants élevés, la plupart des sociétés de ce secteur ont pourtant rencontré jusqu’à présent plus de difficultés à se financer. Le secteur est en effet très disparate. «Il est composé, entre autres, de nombreux petits acteurs composés de 2 à 10 de personnes, qui se lancent sur ce marché en espérant que leurs jeux remportent un grand succès, souligne Xavier Liard, cofondateur de l’éditeur de jeux sur mobiles Playdigious. Cependant, seule une infime partie d’entre eux réussit à obtenir des financements aussi importants que ceux qui ont récemment fait l’actualité.» Face à des tickets qui dépassent le million d’euros, les investisseurs traditionnels sont assez frileux à financer les entreprises spécialisées dans les jeux vidéo. «Les établissements bancaires apportent très peu de financement dans ce secteur car leurs acteurs n’ont aucun actif fongible qu’ils peuvent prendre en garantie si les jeux ne marchent pas auprès du public», poursuit Xavier Liard. Si certains acteurs spé...