Si 2012 a été une période difficile pour le capital investissement, les collectes bouclées récemment laissent présager un rebond de l'activité cette année. Des signes qui montrent que les grands investisseurs institutionnels n'ont pas abandonné la classe d'actifs du capital investissement, même s'ils se montrent plus prudents et beaucoup plus exigeants.
L'année 2013 devrait être celle de la reprise pour les collectes dans le private equity, si l'on en croit les chiffres récents. En effet, sur les neuf premiers mois de l'année, 311 milliards de dollars ont été collectés dans le monde, soit un bond de 20 % par rapport à la même période de 2012, selon les statistiques du cabinet Private Equity Intelligence (Preqin). Sur le seul deuxième trimestre, 141 milliards de dollars ont été levés. Il s'agit de la meilleure performance enregistrée depuis le quatrième trimestre 2008. «Globalement, la moyenne des levées de fonds sur les dix dernières années ressort à 254 milliards d'euros. En 2013, elles devraient largement dépasser 300 milliards d'euros», indique Antoine Dréan, président fondateur de Triago. Une situation qui s'explique par un regain d'appétit des investisseurs institutionnels sur cette classe d'actifs.
«Ces derniers disposent d'importantes liquidités qu'ils doivent faire fructifier, explique Jean-Christel Trabarel, associé au sein de Jasmin Capital. Or les dettes souveraines qui présentent des rendements faibles, voire négatifs, ont perdu de leur intérêt et le marché actions reste très volatil. Dans ce contexte, le private equity, qui offre un retour sur investissement à deux chiffres avec un niveau de risque réduit, du moins pour les meilleurs gérants, est de nouveau regardé avec attention.»Toutefois, bien que le contexte leur soit favorable, seuls 606 véhicules ont été bouclés entre janvier et septembre dernier, soit 78...