La banque d’affaires britannique GP Bullhound vient de publier une étude, dont vous êtes l’un des auteurs, consacrée aux «licornes» européennes, que vous définissez comme des sociétés technologiques fondées à partir de l’an 2000 et valorisées plus d’un milliard de dollars. En 2015, cette catégorie de sociétés semble s’être montrée particulièrement dynamique…
En effet, de plus en plus d’entreprises technologiques européennes atteignent un niveau de développement qui leur permet d’accéder à ce statut. Alors que l’Europe comptait 40 licornes en 2014, nous en avons dénombré 47 à fin 2015. Par rapport au nombre initial, 10 sociétés ont vu leur valorisation dépasser le milliard de dollars, tandis que trois autres sont passées sous ce seuil : la britannique Powa, placée il y a quelques mois sous administration judiciaire, la fintech Qiwi et le site d’e-commerce Ulmart, qui ont toutes les deux été fortement affectées par la conjoncture économique en Russie, où elles sont basées.
En moyenne, les licornes européennes affichent une valorisation de 2,8 milliards de dollars, soit environ 200 millions d’euros de moins qu’en 2014. Cette légère diminution s’explique par l’émergence des nouvelles licornes, dont la capitalisation est pour l’heure majoritairement comprise entre 1 milliard et 1,5 milliard de dollars. Les licornes européennes présentent toutefois un fort potentiel de progression : la plateforme de streaming musical Spotify et le site d’e-commerce Zalando sont respectivement...