Plus d’un an après la réforme des NEU CP, ce type de produit de financement de court terme séduit un public de plus en plus large. Toutefois, après un pic d’encours atteint en mai dernier, ce marché devra s’appuyer sur d’autres leviers pour progresser encore.
Les NEU CP ont le vent en poupe dans les ETI et grandes entreprises. Avec 98 sociétés actives sur ce marché contre 81 en 2015, les encours relatifs à ces titres de créances négociables d’une maturité maximale d’un an auprès du segment «corporate» (ex-billets de trésorerie) ont atteint 51,6 milliards d’euros à fin septembre, soit une progression de 5 % depuis 2015, selon les données de la Banque de France. Cette évolution atteint même + 68 % pour les émetteurs dont le chiffre d’affaires est inférieur à 5 milliards d’euros.
Si ce mode de financement progresse autant auprès des entreprises, c’est principalement en raison de son coût limité. «Le NEU CP est la seule solution de financement court terme qui n’est pas “floorée”, c’est-à-dire que les émetteurs se financent au taux Euribor en vigueur (– 0,33 %) majoré d’une marge, tandis que les banques appliquent dans la plupart des cas un taux plancher de 0 % sur les indices», souligne Muriel Nahmias, directrice senior chez Redbridge Debt & Treasury Advisory.
D’autant que ces taux sont désormais négatifs, quelle que soit leur maturité. «A fin septembre, le taux d’intérêt moyen mensuel pour un NEU CP est négatif jusqu’à un an sur l’ensemble de la courbe des taux (à 1 an, – 0,093 % et à six mois, – 0,245 %)», précise Emmanuelle Trichet, chef du service des titres de créances négociables à la Banque de France.
Mais en parallèle, cette tendance a également été portée par des facteurs plus structurels. De fait, la Banque de France a...