Devant le succès du dispositif, les assureurs ont décidé d’abonder l’enveloppe des obligations Relance, finançant les PME et ETI. Un produit apprécié par les entreprises, notamment pour sa simplicité et son remboursement in fine, qui permet de dégager l’horizon des directions financières pour une période de huit ans.
Au printemps 2021, lors de la conception des deux nouveaux dispositifs de financement de la reprise de l’économie, celui des prêts participatifs Relance (PPR) et celui des obligations Relance (OR), Bercy avait imaginé que le premier financerait beaucoup plus massivement les entreprises que le second. Il n’en a finalement rien été. Une enveloppe de 11 milliards d’euros avait été prévue au titre des PPR, qui est loin d’avoir été consommée : le total des prêts attribués par les banques s’élève à 1,73 milliard d’euros. En revanche, l’enveloppe de 1,7 milliard programmée pour les OR sera bientôt épuisée. Dans un contexte de demande continue de la part des entreprises, et alors que le dispositif, qui devait prendre fin le 31 décembre 2022, est prolongé jusqu’au 31 décembre 2023, la grande majorité des 19 assureurs qui, avec la Caisse des dépôts et consignations, avaient financé la première enveloppe d’OR de 1,7 milliard ont estimé intéressant de remettre au pot, ajoutant un milliard d’euros. Seuls deux assureurs ont décidé de passer leur tour, Suravenir (filiale de Crédit Mutuel Arkéa) et Neuflize Vie.
Du point de vue des assureurs, « les obligations Relance présentent trois avantages, relève Mai Nguyen, directrice générale déléguée de Société Générale Assurances. D’abord, elles contribuent au financement de l’économie ; ensuite, elles présentent une dimension territoriale, en accompagnant de nombreuses entreprises en région ; enfin, elles intègrent une dimension ESG. En effet, les taux peuvent être bonifiés selon les réalisations des entreprises dans ce domaine ».