Alors qu’il fallait auparavant plusieurs jours aux factors pour répondre à une demande de financement de créances, leurs récents investissements dans le numérique permettent de réduire substantiellement les délais. De bon augure pour les entreprises en termes de gestion du besoin en fonds de roulement.
La révolution digitale gagne les sociétés d’affacturage. Fin 2017, Crédit Agricole Leasing & Factoring (CA L&F) a annoncé le lancement de «Cash in Time», sa nouvelle prestation d’affacturage 100 % digitale. Objectif affiché : accélérer les processus de cession de créances et faciliter l’accès à ce mode de financement pour un plus grand nombre d’entreprises. La démarche de CA L&F n’est pas isolée. Au cours des derniers mois, la plupart des factors traditionnels ont en effet investi dans des projets de cette nature, à l’instar de CGA avec sa solution Avenir Plus, accessible uniquement en ligne, ou encore Natixis Factor avec son offre digitale Flash Factures.
Un levier d’élargissement de la clientèle
Encore récentes, ces solutions n’ont pas tardé à convaincre les premiers utilisateurs. «Avec Cash in Time, tout se fait en ligne, sans engagement et nous recevons les financements en moins de 24 heures, ce qui n’aurait pas été possible avec un crédit court terme traditionnel ou une solution d’affacturage classique», indique Damien Laisney, comptable de Lallemand Pneu (15 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2017). Or une telle flexibilité est devenue primordiale pour la société spécialisée dans la commercialisation et le montage de pneumatiques depuis qu’elle s’adresse à une clientèle professionnelle (artisans, agriculteurs, transporteurs ou autres industriels), qui ne la paie pas immédiatement. «Notre délai moyen de paiement des clients (DSO) s’est détérioré alors même que, de notre côté, nous avons dû augmenter nos...