Proposés depuis plusieurs années, les outils permettant aux responsables financiers de se connecter à distance sur les comptes de leur entreprise rencontrent depuis peu un succès croissant. Pour renforcer l’attractivité de ces instruments, les banques réfléchissent à développer leurs fonctionnalités, tant pour gagner en flexibilité qu’en sécurité.
Pour les responsables financiers, les perspectives de «déconnecter» totalement pendant cette période estivale s’annoncent maigres.
Même en vacances, directeurs financiers et trésoriers n’ont en effet plus d’excuses de voir une opération comptable leur échapper, la plupart des banques mettant à leur disposition des outils offrant un accès à distance aux comptes de l’entreprise. «Depuis son téléphone, il est possible de visualiser les soldes, de consulter les relevés de compte mais aussi de valider une transaction préalablement enregistrée par un collaborateur», confirme Déborah Mur, directrice gestion de liquidités et cash management de HSBC France. Bien qu’elles existent depuis plusieurs années déjà, ces solutions n’ont certes conquis à ce jour qu’une minorité de sociétés. «Les utilisateurs dans les entreprises sont plutôt sédentaires, ce qui limite de facto leurs besoins en matière d’outils de mobilité, et leurs priorités dans le domaine du cash management demeurent avant tout l’efficacité et la sécurité, observe Marc Espagnon, responsable cash management et paiements de BNP Paribas en France. Dans ce contexte, l’électronique bancaire (Web) reste de loin leur canal de prédilection.» En dépit de cette situation, plusieurs banquiers constatent depuis peu une évolution des pratiques.
«En moyenne, 25 % des connexions réalisées par nos clients corporates à nos systèmes se font aujourd’hui via notre application mobile, illustre Nicolas Cailly, directeur du développement des offres paiement et cash management chez Société générale. Cette part s’inscrit en hausse de près de 40 % sur un an.» D’après certains spécialistes, ce mouvement concerne toutes les tailles d’entreprises. Surtout, il est appelé à s’accélérer.