June Partners est un cabinet de conseil opérationnel qui accompagne les entreprises en transformation. Le cabinet s’appuie sur une équipe d’experts pluridisciplinaires ayant un savoir-faire en finance opérationnelle et en management. Marc-Antoine Cabrelli, associé chez June Partners, revient sur la diversification des dispositifs de financement pour les PME et les ETI.
De quelle façon les taux bas modifient-ils la politique de financement ?
Depuis quelques années, face à la baisse des taux d’intérêt, les PME comme les ETI cherchent à renégocier leurs crédits et à refinancer leurs dettes. C’est parfois l’occasion pour elles de modifier certains montages financiers, en passant par exemple d’une dette bilatérale à une dette beaucoup plus structurée.
Concernant plus particulièrement les ETI, suite à la crise financière de 2008, ces entreprises ont dû trouver des alternatives au financement bancaire. La dette désintermédiée s’est développée, avec les programmes de private placement, type Euro-PP. La proportion de dette désintermédiée a ainsi augmenté chaque année depuis 2008. Or, en 2016, nous avons assisté à un tassement de cette dette car, dans un contexte de taux bas, les ETI ont souhaité réintroduire davantage de dettes bancaires dans leurs financements.
Comment évoluent les solutions alternatives de financement ?
Beaucoup d’outils ont été créés depuis deux ans et le mouvement va s’intensifier alors qu’on assiste au démantèlement des réseaux bancaires. Les financements alternatifs, tels que les plateformes de paiement interentreprise, se développent. Ils peuvent venir parfois en complément de programmes d’asset-based lending déjà existants. En fiabilisant la relation entre l’utilisateur à la recherche de financement et ses partenaires, ces nouvelles plateformes peuvent financer des quotités de financement largement supérieures aux produits classiques (affacturage, reverse factoring, etc.).
Le recours aux plateformes de financement va se démocratiser : aujourd’hui, des PME...