Malgré la récession provoquée par la crise sanitaire, de nombreuses PME ont fait le choix de mener à bien des projets d’acquisition amorcés avant la mise en place du premier confinement. Elles y voient un moyen de gagner des parts de marché en prévision de la relance.
Poursuivre ses projets de croissance externe en temps de crise peut paraître un pari osé. Pourtant, au troisième trimestre 2020, les opérations de fusions et acquisitions impliquant une entreprise française ont atteint 73,6 milliards de dollars, soit un montant plus de quatre fois supérieur à la valeur enregistrée au trimestre précédent, période durant laquelle les fusions étaient tombées à leur plus bas niveau depuis 2012, selon Refinitiv. Ce troisième trimestre marque même le meilleur démarrage de seconde partie d’année pour le M&A français depuis 2010 ! Sanofi, par exemple, a lancé une offre d’achat sur la société néerlandaise de biotechnologie Kiadis Pharma pour un montant de 308 millions d’euros, tandis que Teleperformance, spécialisé dans les services aux entreprises en solutions digitales intégrées, a pour sa part annoncé, fin octobre, le rachat aux Etats-Unis de la plateforme de santé en ligne Health Advocate, pour un montant de 690 millions de dollars. Mais cette stratégie de conquêtes n’est pas le monopole des grands groupes et séduit aussi des entreprises de taille plus modeste.
Valorisations : des opportunités à saisir en 2021 ?
l Avec la crise économique, certains acquéreurs observent un changement de profil des entreprises candidates à un rachat. «Avant la pandémie, nous étions approchés par des sociétés qui souhaitaient s’adosser à des structures comme la nôtre pour renforcer leur positionnement sur le marché, observe Didier Zeitoun, président de Magellan Partners. Or, depuis cet été et surtout depuis le mois de...