Les entreprises n’ayant pas accès aux Euro-PP bénéficient désormais d’une nouvelle offre. Le mini-placement privé répond à des besoins compris entre 1 million et 15 millions d’euros.
Longtemps écartées des financements de marché, les PME sont de plus en plus la cible d’initiatives se posant en alternative au crédit bancaire. La dernière en date : le mini-placement privé. Lancé par Origin Investing, un prestataire de services d’investissement (PSI), ce produit permet aux entreprises enregistrant au moins 10 millions d’euros de chiffre d’affaires de réaliser des placements privés de 1 million à 15 millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels et privés. «Nous disposons d’un carnet d’adresses composé de particuliers fortunés, de family offices, de petites mutuelles et d’investisseurs institutionnels prêts à investir entre 50 000 euros et 20 millions d’euros, relève Audrey Stewart, cofondatrice. Le marché des PME les intéresse car il peut leur apporter la même dynamique que celle observée sur le marché des Euro-PP.»
Des tentatives passées infructueuses
Le succès d’une telle offre n’est toutefois pas assuré. Certes, des initiatives comparables lancées par le passé ont eu des résultats concluants (voir encadré). En revanche, d’autres ont connu un échec patent. Euronext avait notamment lancé en 2012 l’«initial bond offering» (IBO), qui offrait aux PME cotées ou non cotées la possibilité d’émettre publiquement des obligations pouvant être à la fois souscrites par des particuliers et des investisseurs institutionnels. «Ce mode de financement a toutefois essuyé un revers car les investisseurs particuliers en France ne sont pas familiers des obligations», explique Muriel Nahmias, senior director chez Redbridge.