En désaccord avec les suppressions de postes annoncées par le gouvernement, les agents des finances publiques ont organisé, le 16 septembre dernier, une journée d’action nationale de grève et de manifestations. Pour les organisations syndicales, ces suppressions auront des conséquences très graves sur la qualité du service rendu aux TPE et PME.
Nouveau coup dur pour les agents de la direction générale des finances publiques (DGFIP) : le 3 septembre dernier, le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, annonçait aux cinq organisations syndicales de son ministère une nouvelle baisse des effectifs de Bercy d’environ 5 800 emplois entre 2020 et 2022. Un coup de massue pour les agents des finances publiques. «Depuis la création de la DGFIP (fusion des administrations du Trésor public et des impôts) en 2008, nous avons perdu 25 000 emplois sur 130 000, regrette Hélène Fauvel, secrétaire générale de FO-DGFIP. Cette direction supporte plus qu’aucune autre administration l’essentiel des suppressions d’emplois dans la fonction publique d’Etat. Nous en avons assez d’être exemplaires.» Cette décision résulterait, pour le ministre, de «la mise en œuvre de la transformation d’ampleur visant à simplifier la vie des Français, avec notamment le prélèvement à la source pour les particuliers ou la suppression de petites taxes pour les entreprises».Si gouvernement souhaite en effet moderniser la DGFIP, cela signifie aussi moins de missions et donc moins de postes d’agents nécessaires. Une vision que les équipes de l’administration fiscale contestent fermement. «Le ministre considère que le prélèvement à la source va libérer des emplois mais il se trompe, soutient Hélène Fauvel. En réalité, le nouveau dispositif a donné plus de travail dans sa mise en œuvre, et même les questions posées sur Internet par les contribuables nécessitent qu’il y ait un agent derrière son ordinateur pour y répondre !».