Alors que le prix des matières premières subissait depuis plusieurs mois déjà de fortes tensions du fait principalement de la reprise économique, la guerre en Ukraine a fait bondir les cours ces derniers jours. La mise en place de mesures restrictives vis-à-vis de la Russie devrait continuer à alimenter leur hausse.
Si certains espéraient, après un an de fortes tensions sur les prix des matières premières, une accalmie, la guerre entre l’Ukraine et la Russie a douché les espoirs de retour à la normale dans un futur proche.
En l’espace de quelques jours, plusieurs matières premières ont en effet vu leur prix grimper subitement. « Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a engendré des problèmes d’approvisionnements qui ont eu un effet immédiat sur les prix des matières premières déjà sous tension, confirme Benjamin Louvet, gérant spécialiste des matières premières chez OFI AM. En effet, les sanctions de l’UE à l’égard de la Russie n’étant pas totalement définies ni claires, les opérateurs de transport maritime et routier sont réticents à transporter les marchandises en provenance de Russie. Certains ports ukrainiens sont également bloqués. De plus, plusieurs pays européens, dont la France, ont interdit aux avions russes de survoler leur espace aérien, ce qui limite les livraisons par avion, bien que ce type de transport soit limité surtout aux métaux précieux. » Le blé, dont la Russie est le premier exportateur mondial, vient même de dépasser son dernier prix record qui datait de 2008. « Sur la place de Paris, le cours du blé se situait le 2 mars à 390 euros la tonne, du jamais-vu depuis sa création en 1999, affirme Benjamin Louvet. Même lors de la crise alimentaire de 2011 (280 euros) et la crise financière de 2008 (300 euros), le blé n’avait pas atteint de tels niveaux. »
Des progressions de 20 % minimum
Pour l’instant,...