Le grand export est moins attractif
Chine : La croissance chinoise continue de s’éroder sous l’effet de l’essoufflement de son modèle de croissance, fondé sur une urbanisation rapide et sur les secteurs qui y sont associés (construction, métallurgie, énergie). La transition vers un nouveau modèle faisant plus de place à la consommation et aux services a bien progressé, mais ces nouveaux secteurs délivrent une croissance plus faible que celle qui a prévalu jusqu’à récemment dans le pays. Ainsi, la croissance devrait de nouveau diminuer en 2016 (+ 6,5 %, après + 6,9 % en 2015). De plus, la situation des entreprises spécialisées dans les secteurs liés à l’ancien modèle continue de se détériorer en raison des surcapacités et des dettes accumulées. En conséquence, les défaillances d’entreprises devraient continuer d’augmenter à un rythme soutenu, de + 20 % en 2016 et + 15 % en 2017, après + 24 % en 2015.
Brésil : Le PIB brésilien s’est contracté de – 3,9 % en 2015 et devrait à nouveau reculer de – 3,5 % en 2016. Une récession expliquée par la conjonction de trois chocs. Le premier est lié au changement de politique monétaire survenu en 2013 aux Etats-Unis (fin des achats de dette publique) et à son impact négatif sur les flux de capitaux vers les pays émergents. Le deuxième est dû au retournement du prix des matières premières, lié au ralentissement de la demande chinoise pour les métaux industriels (dont le Brésil est l’un des principaux exportateurs). Le troisième a été interne et s’explique par la tentative...