Au-delà de la sécurisation du poste client, les acteurs du recouvrement de créances tendent de plus en plus à accompagner les entreprises dans l’amélioration de leurs relations commerciales. Une mission qui implique notamment d’intervenir très en amont dans la chaîne de paiement.
Au cours des prochains jours, le Medef et l’AFEP vont publier un code de bonne conduite, visant à inciter les entreprises à payer leurs clients dans les temps. Une initiative importante, qui intervient dans un contexte de détérioration des délais de paiements. Selon le Baromètre sur les délais de paiement Cabinet Arc/IFOP, ces derniers se sont en effet allongés en moyenne de quatre jours (à 12,1 jours pour les grands comptes et 13,9 jours pour les PME). Selon les spécialistes, cette dynamique pourrait même s’accentuer avec la loi Macron, qui autorise le crédit interentreprise sur des durées pouvant aller jusqu’à deux ans. «Au regard de cette loi, les donneurs d’ordres pourraient accepter des délais de paiement plus longs de la part de leurs fournisseurs, reculant d’autant le déclenchement des procédures de recouvrement, indique Anne Williart, directeur général d’Intrum. Or, plus les délais de paiement s’allongent, plus l’exposition aux risques de défaillance s’accentue et plus le recouvrement de la créance est difficile à obtenir.»
Une accélération des processus de recouvrement
Cette tendance de fond, conjuguée à l’environnement actuel de forte sinistralité des entreprises, favorise le recours aux spécialistes du recouvrement de créances. IJCOF, le Cabinet Arc ou encore Pouey International enregistrent ainsi un niveau d’activité soutenu depuis le début de l’année, en hausse de près de 10 % pour certains.
«Notre croissance est essentiellement portée par notre nouvelle production», souligne Philippe Brocca, directeur général...