De plus en plus d’entreprises françaises cotées sur Euronext choisissent, à l’instar d’Actia Group ou de Hexaom récemment, de transférer leurs titres sur Euronext Growth (ex-Alternext). Elles entendent ainsi réduire les contraintes réglementaires et les coûts liés à leur cotation.
TexteCompagnie Lebon, Advicenne, Cibox, Hopium, Prologue ou encore Hopscotch Groupe. Au total, une quinzaine d’entreprises cotées sur le compartiment C d’Euronext Paris – certaines depuis plus de vingt ans – ont transféré leurs titres sur Euronext Growth Paris (ex-Alternext) depuis janvier dernier, soit autant qu’au cours de toute l’année 2021. L’augmentation constatée sur un an est tendancielle : au nombre de 4 en 2018, les transferts sont passés à 6 en 2019, puis 12 en 2020 et 15 en 2021, selon le listing sponsor Allegra Finance. « Ces entreprises, des PME ou ETI, présentent toutes une capitalisation boursière inférieure à un milliard d’euros, indique Yannick Petit, président-directeur général du listing sponsor Allegra Finance. Il ne s’agit pas d’une coïncidence, mais d’un impératif posé par le code monétaire et financier pour permettre une meilleure segmentation des marchés d’Euronext. »
Quoique de taille variable – la capitalisation de Hopscotch Groupe atteint aujourd’hui 42 millions d’euros, celle de Hopium 290 millions d’euros –, les sociétés qui optent pour ce reclassement poursuivent toutes le même objectif : réduire les contraintes réglementaires inhérentes à leur cotation. Une entreprise cotée sur Euronext Growth peut ainsi recourir, pour l’établissement de ses comptes consolidés, aux normes françaises – le règlement CRC n° 99-02 – ou IFRS, alors qu’une entité cotée sur Euronext a pour obligation stricte d’utiliser les secondes. « Dans les faits, il est relativement peu fréquent qu’une entreprise habituée depuis plusieurs années au référentiel IFRS se convertisse au référentiel français », constate néanmoins Yannick Petit.