Faisant l’objet d’une simple ligne au bilan des entreprises propriétaires, le parc immobilier est généralement sous-valorisé. Une situation qui peut pénaliser les sociétés, notamment celles en recherche de financements. Plusieurs techniques comme la cession bail ou la création d’une foncière permettent cependant d’y remédier.
La situation peut sembler paradoxale : alors que les prix de l’immobilier ont très fortement augmenté ces dernières années, cette tendance ne se reflète pas du tout dans les comptes des entreprises propriétaires. «Au bilan, certains biens immobiliers peuvent avoir une valeur faible, voire proche de zéro, relève Christophe Barthet, associé chez EY. Or, cela n’est pas révélateur de la valeur de marché.» Ce constat est d’autant plus problématique pour les sociétés qu’une large majorité d’entre elles détiennent leurs locaux. Ceux-ci sont inscrits au bilan parmi les immobilisations corporelles et, à ce titre, doivent répondre à des règles précises : ils sont valorisés à leur coût historique amorti. «C’est l’application de ces règles comptables qui conduit à ce que la valorisation du parc immobilier dans le bilan soit généralement inférieure à sa valeur de marché, explique Christophe Barthet. En effet, elles impliquent que le parc soit déprécié en fonction de son âge, là où le marché suit une évolution différente.» Une logique cohérente pour le matériel technique ou le mobilier qui s’usent avec le temps, mais qui n’est pas toujours représentative pour l’immobilier. «En particulier, des immeubles de bureaux parisiens présentent systématiquement une valeur vénale supérieure à leur valeur d’achat, souligne Christophe Barthet. En ce qui concerne les sites de production industriels, ils se vendent souvent moins ...