Sous l’effet d’évolutions législatives, de plus en plus de données financières se trouvent accessibles librement. Pour maintenir leur croissance, les prestataires de l’information d’entreprise doivent donc investir dans la valorisation de leurs propres données.
Face à la volonté de l’Etat d’ouvrir au plus grand nombre l’accès aux données publiques (open data), les professionnels de l’information d’entreprise sont sur leur garde. «La libéralisation actuelle des données publiques, dont celles sur les entreprises, pourrait impacter les sociétés d’information d’entreprise, prévient Bertrand Lacampagne, président du directoire de Pouey International. Les organismes concernés vont probablement devoir transmettre gratuitement à l’INPI de nombreuses informations. Ces données devraient donc prochainement être accessibles par tous gratuitement. Cependant, comme elles seront brutes, les sociétés d’information devront investir pour les rendre exploitables par les entreprises et compréhensibles, ce qui aura forcément un coût.» Une situation jugée d’autant plus préoccupante par les professionnels du secteur que la loi Macron va partiellement leur compliquer la tâche en matière de collecte d’informations. A partir de cette année, un certain nombre d’entreprises n’auront en effet plus à diffuser leurs comptes de résultat.
Un recours plus marqué aux sources externes
Jusqu’à présent, ces changements législatifs n’ont certes pas affecté l’activité des sociétés d’information qui, pour la plupart, enregistrent des taux de croissance significatifs, allant jusqu’à 6 % pour Altares, Pouey International ou encore Creditsafe. «Une dynamique de croissance qui se confirme sur le début de l’année 2016», constate Charles Battista, directeur de la communication chez Altares. Mais pour continuer...