France Stratégie vient de publier un rapport sur l’Intelligence artificielle et le travail. Le secteur de la banque doit-il s’attendre à une rupture technologique ?
Le secteur de la banque, et notamment de la banque de détail, va il est vrai subir une transformation. Mais celle-ci sera progressive, il ne s’agira en aucun cas d’une rupture brutale. En effet, ce secteur est depuis quelques années déjà très numérisé. De nombreux outils permettent aux clients de mieux piloter leurs comptes et aux conseillers financiers d’être assistés pour traiter davantage de demandes. Grâce aux progrès technologiques, des tâches programmées peuvent ainsi être effectuées par des machines. Les échanges d’informations ou les virements, par exemple, se font aujourd’hui de façon automatique. Le secteur bancaire est donc plutôt en avance sur ce sujet.
Par ailleurs, les banques en ligne, qui promettent une disruption du secteur, croissent en parts de marché. Mais, elles restent encore très secondaires sur le marché général de la banque et ne représentent pas pour le moment une réelle menace pour les agences traditionnelles. De même, si les fintechs sont très innovantes en facilitant des processus (le contrôle de transactions par exemple) ou en ciblant un public particulier (le compte Nickel qui s’adresse à un public exclu ou marginalisé dans le système bancaire), elles ne bouleversent pas encore le système bancaire.
Quelles sont les innovations apportées par l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle est un ensemble de dispositifs programmés destiné à répondre de façon automatique à des demandes simples et récurrentes et en grand volume. Ces outils permettent surtout au personnel de gagner du temps et de se concentrer sur le conseil financier ou sur des situations qui nécessitent une intervention humaine.