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Stratégie

L’Iran, un casse-tête pour se financer

Publié le 17 mars 2017 à 16h39

Guillaume Clément

Depuis la levée partielle des sanctions américaines sur l’Iran en 2016, de nombreuses sociétés françaises ambitionnent de conquérir ce marché. Elles éprouvent toutefois encore beaucoup de difficultés à y financer leurs projets d’investissement. Plusieurs offres commencent néanmoins à se développer dans ce domaine.

PSA Peugeot Citroën, Air France-KLM, Total, Aéroports de Paris, L’Oréal, Sigfox… Depuis la levée partielle des sanctions américaines sur l’Iran début 2016, de nombreuses sociétés françaises ont entrepris de développer fortement leurs activités commerciales dans ce pays d’environ 80 millions d’habitants au fort potentiel de développement. «Nous avons accompagné fin janvier une soixantaine d’entreprises à Téhéran dans le cadre d’une mission de prospection économique, confirme Matthieu Etourneau, chargé de mission à Medef international et directeur du Centre français des affaires de Téhéran (CFAT). Nombre d’entre elles ont ainsi noué des contacts dans le but de signer des contrats à l’export ou de s’implanter en Iran.»

Les ambitions des entreprises françaises sont toutefois freinées par un obstacle de taille : il leur est très difficile de trouver des partenaires financiers qui acceptent de leur fournir des services de financement dans le cadre de leurs «activités iraniennes». «Alors qu’elles pourraient leur octroyer, par exemple, des prêts en euros, les grandes banques françaises ont véritablement été traumatisées par l’amende de 8,9 milliards de dollars infligée en 2014 à BNP Paribas par les Etats-Unis pour n’avoir pas respecté les embargos sur l’Iran, Cuba ou le Soudan, rappelle Matthieu Etourneau. Elles se montrent donc extrêmement prudentes et refusent – du moins pour l’instant – d’être impliquées d’une quelconque manière dans des opérations liées à la République islamique.»

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