Après deux rachats successifs d’opérateurs, le marché français de la location longue durée de flotte automobile se trouve désormais dominé par deux acteurs. Une évolution qui incite les entreprises à se montrer vigilantes sur les prix, au regard des services qui leur sont proposés.
Le marché français de la location longue durée de véhicules d’entreprises voit son nombre d’acteurs se restreindre à la suite de deux rachats successifs. Alors qu’Arval, filiale de BNP Paribas, procède tout juste à l’intégration de GE Fleet Services, entité qu’elle a rachetée en 2015, ALD Automotive, détenue par la Société Générale, vient de finaliser le rachat de Parcours, qui gère un peu plus de 60 000 véhicules. Pour les acteurs du secteur, ces opérations sont perçues d’un bon œil. «Le fait que les banques soutiennent le développement des loueurs est le signe qu’il s’agit d’un marché porteur, relève Grégory Libre, directeur commercial et marketing d’Arval France. Il progresse depuis dix ans et nous anticipons encore un taux de croissance de 2 % pour au moins les deux ou trois années à venir.»
Un positionnement stratégique différent
Pour les observateurs, ces mouvements de concentration rapprochés dans le temps ont toutefois de quoi constituer une source d’inquiétudes pour les sociétés. Leurs préoccupations portent en premier lieu sur l’évolution de la qualité des services proposés par les loueurs. «Certes, le rachat de GE Fleet Services par Arval ne devrait pas avoir d’impact important pour les entreprises, car ces deux loueurs techniques proposaient jusqu’alors des services équivalents, estime Amin Daoud, gérant du cabinet de conseil Opteems. En revanche, le cas du rachat de Parcours par ALD Automotive est plus problématique car la cible se compose d’un réseau d’agences locales fournissant des prestations...