Depuis juillet dernier, les sociétés cotées ne doivent plus préparer de document de référence, mais un document d’enregistrement universel (URD). Si quelques entreprises clôturant leurs comptes en décalé ont déjà adopté ce nouveau format, la plupart des groupes devront s’y atteler dans les prochaines semaines.
Ces dernières semaines, plusieurs entreprises telles que Pierre et Vacances, Veolia, Pernod Ricard ou encore La Banque Postale, clôturant leurs comptes annuels en décalé, ont publié leur premier document d’enregistrement universel. Egalement baptisé «URD», ce support a été introduit le 21 juillet dernier au sein de l’Union européenne par la directive Prospectus et remplace depuis cette date le document de référence que publiaient jusqu’à présent les groupes cotés en France.
La France, exemple européen
Un changement qui traduit la volonté des régulateurs d’harmoniser les règles relatives aux publications financières au niveau européen.
«Alors que chaque pays avait ses propres règles en matière de présentation de l’information financière, tous les pays européens publieront dorénavant le même document», souligne Laurent Rouyrès, président de Labrador, cabinet spécialisé dans l’information financière des entreprises. Les autorités ont aussi voulu rassembler toute l’information des entreprises sur un seul support. «A l’origine, le document de référence français et ses équivalents européens servaient à présenter le groupe en cas d’opération financière, rappelle Laurent Rouyrès. Par la suite, en France, le document de référence est devenu un document d’informations central (gouvernance, les risques, les données financières, etc.) à destination de différents lecteurs, avec de nombreuses illustrations qui en simplifient la compréhension. Ailleurs, en Europe, l’information est restée éclatée. Dans le cadre de cette nouvelle directive, l’idée était donc de créer un document similaire au format français pour mieux comprendre l’entreprise à un instant T.»