Premium

ENTREPRISES

M&A : les modes opératoires s’adaptent à la crise

Publié le 9 septembre 2022 à 16h26

Arnaud Lefebvre    Temps de lecture 14 minutes

Malgré l’envolée de l’inflation et des taux d’intérêt, le marché français des fusions-acquisitions reste dynamique, même s’il est en  net ralentissement par rapport à l’an dernier. Pour autant, le haut degré d’incertitudes économiques tend à rendre les entreprises et les investisseurs plus prudents lors du processus d’acquisition, ce qui se matérialise notamment par une demande croissante de protections dans les accords conclus avec les vendeurs.

Le marché français des fusions-acquisitions plie, mais ne rompt pas. Avec environ 90 milliards d’euros de transactions recensées durant le premier semestre, celui-ci a certes accusé un recul sensible en valeur. Pour autant, le constat est moins négatif qu’il n’y paraît. « Cette performance est en baisse d’environ 25 % par rapport à celle de 2021, qui a été l’année de tous les records en matière de M&A, relève Maja Torun, responsable de la banque d’investissement de JP Morgan en France. Cela étant dit, l’activité observée entre janvier et juin est restée en ligne, voire supérieure, à celle de 2019, soit l’année pré-Covid. Le bilan est donc plutôt satisfaisant, d’autant plus que les six premiers mois de l’année ont été marqués par la tenue d’élections présidentielles et législatives, de nature à instiller une forme d’attentisme chez les acheteurs sur certains dossiers sensibles. »

«Face à la dégradation de la conjoncture et à l’incertitude ambiante, la stratégie de nos clients depuis le début d’année a plutôt consisté à accélérer la finalisation de leurs projets de croissance externe qu’à les mettre en pause. »

Alexis Marraud des Grottes Avocat en M&A et marchés de capitaux ,  Orrick

Quelques projets avortés

Davantage que ces scrutins, le déclenchement de la guerre en Ukraine fin février, qui a précipité l’accélération de la remontée des taux d’intérêt et l’envolée des prix de nombreuses matières premières, avaient fait craindre le pire aux spécialistes du M&A. « Mais les acquéreurs ont rapidement digéré le choc ukrainien et ses conséquences inflationnistes qui, dans les...

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

A lire également

Actualité

Premium Matières premières  - Le calme avant la (nouvelle) tempête

L’heure semble être à l’accalmie sur les marchés de matières premières, les prix étant revenus à…

Ivan Best OPTION FINANCE 13/07/2023

Lire la suite

Dans la même rubrique

Abonnés Le financement de la rénovation énergétique des bureaux, un casse-tête pour les propriétaires comme pour les locataires

A partir de 2030, les entreprises devront réduire la consommation d’énergie de leurs bureaux afin de...

Abonnés Roquette se refinance en sollicitant pour la première fois le marché obligataire

Afin de refinancer une partie de la plus importante acquisition de son histoire, Roquette a procédé...

Abonnés M&A: entrer en négociations exclusives, un choix favorable aux acquéreurs, mais pas seulement

Lors d'une opération de M&A, le choix d’entrer ou non en négociations exclusives est éminemment...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…