Mi-février, l’équipementier automobile Novares a reporté sine die son projet de cotation sur Euronext Paris, officiellement en raison de «conditions de marché défavorables». Loin d’en être déstabilisés, les marchés français et européens des IPO pourraient réaliser d’excellentes performances cette année, portés par des fondamentaux économiques très favorables.
Une nouvelle fois, Novares a joué de malchance. Après une première tentative avortée à l’automne dernier, l’équipementier automobile a reporté une nouvelle fois, mi-février, son projet d’introduction sur le marché réglementé parisien. L’entreprise, détenue à 72 % par le fonds Equistone, n’est pas parvenue à couvrir son livre d’ordres en raison, a-t-elle expliqué, de «conditions de marché particulièrement défavorables». «De fait, le lancement de l’opération le 5 février est intervenu quelques jours seulement après la publication d’indicateurs macroéconomiques sur l’emploi américain en janvier, rappelle un banquier. Dépassant les attentes, ceux-ci ont ravivé la perspective d’une hausse anticipée de l’inflation et donc des taux outre-Atlantique, point de départ d’une période d’instabilité sur les marchés marquée par un repli prononcé des indices (entre le 29 janvier et le 9 février, -8 % pour le CAC 40, -9 % pour le Dow Jones) et une intensification de la volatilité.»
Cet échec est sans conteste une mauvaise nouvelle pour la place de Paris, convalescente en 2017 après une année 2016 atone sur le front des cotations. Premier test de l’année, l’opération Novares était effectivement scrutée par les candidats à l’introduction. Toutefois, cette issue défavorable n’inquiète pas outre-mesure les professionnels du marché, d’aucuns considérant même que le cas Novares, pénalisé par la conjoncture et par des faiblesses dans son dossier (voir encadré), n’est qu’un «épiphénomène» !
Et de...