Moins d’un an après son rachat par la compagnie nationale pétrolière indonésienne, Maurel & Prom a refinancé, le mois dernier, sa structure d’endettement. Cette opération lui a permis à la fois de repousser ses échéances de remboursement et de réduire sensiblement le coût de sa dette.
Passé sous pavillon indonésien à la suite d’une offre publique d’achat bouclée début 2017, Maurel & Prom (317 millions de chiffre d’affaires en 2016, en pertes) a bouclé le précédent exercice par une vaste opération de refinancement de sa dette.
Un chantier lancé quelques mois plus tôt dans l’optique de financer ses projets de développement, mais aussi d’optimiser sa structure financière. «L’arrivée d’un actionnaire de référence, détenteur de plus de 72 % du capital, constitue un changement pour le groupe de nature à renforcer sa solidité et, ainsi, à rassurer nos prêteurs, explique Michel Hochard, directeur général. Nous avons donc souhaité en profiter pour améliorer nos conditions d’emprunt.» Une démarche d’autant plus justifiée au regard de l’identité du nouvel investisseur, Pertamina International EP (PIEP), une entreprise d’Etat.
Un pool bancaire élargi
Afin de remplacer ses 760 millions de dollars de dette existante, la société parapétrolière a d’abord mis en place un prêt d’actionnaire de 100 millions de dollars. A cette somme s’ajoute une seconde ligne d’un montant identique, que Maurel & Prom peut tirer à sa discrétion. «Cet engagement de PIEP démontre non seulement sa confiance dans notre capacité à poursuivre notre redressement, mais aussi à nous offrir davantage de souplesse et de levier vis-à-vis de nos partenaires bancaires», souligne Michel Hochard. Ces deux tranches, qui arrivent à maturité en décembre 2024, affichent une rémunération de 160 points de base au-dessus du taux Libor.
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