L’entreprise spécialisée dans la distribution de biens d’équipements a amendé un crédit syndiqué et réalisé sa première émission obligataire, assortie par ailleurs d’un mécanisme d’indexation sur des critères ESG. Cette démarche lui a permis d’augmenter de 60 % la maturité moyenne de son endettement global.
Groupe Monnoyeur a bien résisté à la crise. L’entreprise spécialisée dans les biens d’équipements pour l’industrie n’a encaissé qu’une baisse de son chiffre d’affaires de 4 % en 2020, à 1,97 milliard d’euros, et devrait voir celui-ci croître de plus de 10 % en 2021. Forte de cette dynamique, la société a décidé, ces dernières semaines, d’optimiser sa structure de dette via deux opérations : l’amendement d’un crédit syndiqué de 575 millions d’euros souscrit en 2019 et la réalisation d’une première émission obligataire au format Euro-PP, d’un montant de 150 millions d’euros. « Nous souhaitions profiter de nos bons résultats et des conditions de marché très favorables avant une possible remontée des taux dans les prochains mois », indique Olivier Ferrand, secrétaire général de Groupe Monnoyeur. Cette démarche a permis à l’entreprise d’accroître la maturité moyenne de son endettement de 60 %, de 2,7 ans à 4,4 ans.
Dans le cadre de la première opération, la société a repoussé de deux ans l’échéance de son financement bancaire. Ainsi, les trois tranches de son crédit syndiqué, constitué d’un prêt de refinancement amortissable de 175 millions d’euros, d’un crédit d’investissement également amortissable de 150 millions d’euros, et d’un crédit renouvelable de type « revolving credit facility » de 250 millions d’euros, ont vu leur échéance repoussée de 2024 à 2026. « Les nouveaux termes de ce financement sont assortis des mêmes conditions financières que celles négociées avant la crise sanitaire », précise Olivier Ferrand.