Faisant face à un carnet de commandes historiquement élevé, NGE vient de renforcer ses sources de financement de court terme. Outre une extension de son programme de titrisation de créances mis en place en 2013, le groupe de travaux publics a lancé un dispositif d’émission de NEU CP, nouveau nom désignant les billets de trésorerie.
NGE multiplie les succès commerciaux. Au cours des derniers mois, le groupe de travaux publics (1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2015) a en effet remporté plusieurs chantiers d’envergure, liés notamment au développement du Grand Paris, au déploiement de la fibre optique en Alsace et au renouvellement des réseaux autoroutier et ferroviaire en France. De quoi augurer des pressions sur sa trésorerie. «L’ensemble de ces contrats allant démarrer en 2017, nous allons en effet faire face au cours des prochains mois à une forte hausse de notre besoin en fonds de roulement», explique Jean-Sébastien Leoni, directeur général adjoint en charge des finances de NGE.
Face à cette perspective, la société avait donc décidé de lancer, dès le début 2016, une réflexion sur sa structure de financement. Une courte liste d’options avait, à ce titre, été rapidement arrêtée. «Notre objectif étant de nous appuyer sur un instrument flexible et peu coûteux, nous avons d’abord exclu certains produits, comme l’Euro-PP que nous connaissions déjà (emprunt inaugural en 2014), poursuit Jean-Sébastien Leoni. Dans la mesure où nous étions pleinement satisfaits de notre programme de titrisation de créances, mis en place en 2013, nous nous dirigions logiquement vers une extension de celui-ci, jusqu’à ce que notre conseil Redbridge DTA nous signale que nous étions éligibles au marché des NEU CP (voir encadré).» Les équipes financières de NGE ont alors approfondi ces pistes en parallèle, avant de finalement… les retenir toutes les deux !