Le 74e congrès de l’Ordre des experts-comptables, qui aura lieu cette semaine, portera sur le thème de «l’expert-comptable au cœur des flux». Quelles sont vos préoccupations actuelles ?
En tant qu’experts-comptables, nous avons pour mission d’aider les entreprises, au travers des données que nous lui restituons, à prendre des décisions économiques et à être plus performantes. Actuellement, les petites entreprises nous transmettent leurs factures par voie manuelle, ce qui entraîne des délais de traitement.
Or cette situation ne permet pas toujours aux chefs d’entreprise d’avoir une vision de leurs indicateurs financiers en temps réel. Notre objectif est donc désormais de déployer la facturation électronique au sein des cabinets d’expertise comptable, ce qui permettra à nos clients de connaître quotidiennement leurs données économiques et financières. Il s’agit du chantier majeur des experts-comptables pour les années à venir.
Cette volonté va dans le sens de la généralisation de la facturation électronique souhaitée par le gouvernement et qui devrait faire partie du projet de loi de finances pour 2020.
En mai dernier, plusieurs mesures concernant les experts-comptables ont été prises dans le cadre de la loi Pacte. Qu’en pensez-vous ?
Nous sommes satisfaits, car l’ensemble des propositions que nous avions faites ont été retenues. D’abord, nous allons être dotés d’une nouvelle mission. Nous pourrons désormais effectuer, pour le compte de nos clients, le recouvrement amiable de créances ou le paiement de factures, dès lors qu’un mandat de règlement nous aura été confié. Les chefs d’entreprise pourront ainsi externaliser complètement leur fonction administrative. Ensuite, nous allons pouvoir facturer des «honoraires de succès», qui viendront compléter nos honoraires de base sur nos activités de conseil (accompagnement à la transmission d’entreprise, à la recherche de financement, etc.), en cas de réussite finale de notre mission. Cette mesure devrait rétablir l’équilibre...