"Pour que le soutien de l’Etat porte ses fruits, il va falloir l’adapter à la situation actuelle et en particulier à la rapidité avec laquelle la crise sanitaire affecte l’économie des entreprises. "
Les mesures de soutien au financement des entreprises annoncées par le gouvernement s’inspirent pour certaines d’entre elles de celles prises en 2008. Sont-elles comparables ?
Nous sommes persuadés que c’est en travaillant en collaboration avec les autorités françaises que nous parviendrons à aider les entreprises à traverser cette période difficile. Ainsi, dès le début de la crise, nous nous sommes rapprochés du gouvernement sur la nécessité de réactiver des dispositifs de soutien au financement des entreprises, comme ceux déjà éprouvés en 2008-2009. Un message entendu par Bercy qui, au-delà de la mesure de contre-garantie publique de 300 milliards d’euros pour couvrir tous les prêts de trésoreries consentis par les banques, a annoncé la réactivation des dispositifs CAP, CAP + et Cap Francexport sur les encours d’assurance-crédit, avec une enveloppe globale de 12 milliards d’euros. Face à l’ampleur de la crise actuelle, le montant de cette enveloppe a été doublé par rapport à celui de 2008-2009, alors plafonné à 5 milliards d’euros.
Ces mesures seront-elles suffisantes ?
Pour que le soutien de l’Etat porte ses fruits, il va falloir l’adapter à la situation actuelle et en particulier à la rapidité avec laquelle la crise sanitaire affecte l’économie des entreprises. Aujourd’hui une grande partie de l’économie est à l’arrêt et les échanges commerciaux réalisés sont en risque. Nous préconisons à ce sujet un système de réassurance public applicable sur les factures émises depuis le début de l’année et non uniquement sur les factures à venir. A ce jour, aucune décision n’est encore prise et des discussions quant aux modalités d’application du système de réassurance publique sont en cours...