Afin de financer des projets en lien notamment avec l’efficacité énergétique et l’inclusion numérique et sociale, Orange vient de réaliser un placement inaugural d’obligations durables. Une opération qui lui a permis de diversifier sa base d’investisseurs.
En présentant son plan stratégique baptisé «Engage 2025» il y a moins d’un an, Orange promettait de «concilier performance économique et approche durable». Si l’opérateur télécom s’est donné cinq années pour atteindre une série d’objectifs ESG, parmi lesquels un recours accru aux énergies renouvelables, sa direction financière a souhaité que ce positionnement plus responsable se reflète sans tarder dans la structure de financement du groupe. «Nous étions d’autant plus convaincus de l’intérêt de le faire que l’appétit des investisseurs en dette pour les instruments ESG n’a jamais cessé de se renforcer au cours des dernières années», témoigne Matthieu Bouchery, directeur financement et trésorerie d’Orange. Un projet qui s’est concrétisé mi-septembre avec une émission inaugurale d’obligations durables.
Un comité de finance durable créé
Le choix de cet outil s’est d’emblée imposé. «Orange a défini des objectifs d’ordre non seulement environnemental (réduction des rejets de CO2, par exemple), mais également social (inclusion digitale pour tous, etc.), rappelle Pascale Forde Maurice, de l’équipe sustainable banking de Crédit Agricole CIB. Or à la différence des obligations vertes d’un côté, et sociales de l’autre, les obligations durables permettent de combiner les deux volets.» La préparation de cette opération, amorcée dès 2019, a nécessité de longs mois de travaux, entre l’identification des activités susceptibles d’être éligibles à un tel financement et la mise en place d’un cadre d’émission dédié (framework)....