Face à la forte progression du cours de Rémy Cointreau depuis son émission d’obligations échangeables début 2015, le principal actionnaire du groupe de spiritueux Orpar vient de racheter cette souche tout en en émettant une nouvelle. Cette double opération a ainsi permis au holding d’éloigner le risque de dilution et de lever des liquidités à des conditions attractives.
Bis repetita. Début 2015, le principal actionnaire de Rémy Cointreau, Orpar, avait été le premier émetteur d’obligations échangeables en actions de l’année en France. En plaçant mi-juin 200 millions d’euros sous cette forme, le holding détenu par la famille Heriard Dubreuil a de nouveau rouvert ce compartiment. Une décision qui a, avant tout, été motivée par l’évolution récente du cours du groupe de spiritueux. «Détenant près de 55 % du capital de Rémy Cointreau, la famille Heriard Dubreuil souhaite rester actionnaire majoritaire, explique Gisèle Durand, directrice générale adjointe d’Andromède, la maison mère d’Orpar. En 2015, lorsque nous avions procédé à la première émission d’obligations échangeables à échéance 2019, le cours de la société avoisinait 68 euros ; ce qui avait abouti, du fait d’une prime de 32,5 %, à un prix de conversion des titres proche de 90 euros. Or, le jour de la nouvelle émission, l’action Rémy Cointreau a touché son plus haut niveau historique depuis l’introduction en Bourse en février 1989, avec un cours moyen pondéré par les volumes à 103 euros.»
Une logique patrimoniale
Même si Orpar peut, à sa main, choisir de rembourser les obligations en numéraire, en actions ou avec une combinaison des deux solutions, la société a souhaité bénéficier de l’environnement de marché porteur pour réaliser concomitamment une double opération. «Compte tenu du parcours boursier de Rémy Cointreau, l’objectif était de «restriker» le prix de conversion en proposant de racheter la souche 2019,...