Plus grosse opération de l’année sur Euronext Paris, l’introduction en Bourse du producteur français d’énergie renouvelable Neoen a nécessité de longues années de préparation. L’entreprise a conduit de nombreux chantiers financiers, réglementaires et organisationnels, sans parler d’importantes démarches pour sécuriser l’engagement des investisseurs le jour J.
Le 16 octobre dernier, le producteur indépendant français d’énergie renouvelable Neoen a mené à bien son introduction sur le compartiment A d’Euronext Paris. D’un montant de 628 millions d’euros, dont 450 millions levés sous la forme d’une augmentation de capital, l’opération constitue l’IPO française la plus importante des dix-huit derniers mois. Une consécration pour l’entreprise qui, depuis sa dissociation de Direct Energie en 2011, ambitionnait de rejoindre la cote.
«Une dizaine de levées de fonds d’un montant global de 126 millions d’euros et neuf années de développement opérationnel auront été nécessaires au groupe pour atteindre le seuil de maturité propice à la réalisation de son entrée en Bourse», commente Serge Stepanov, directeur administratif et financier de Neoen. Une IPO que l’énergéticien souhaitait suffisamment conséquente pour financer son objectif capacitaire de 5 gigawatts en exploitation et en construction à horizon 2021, taille critique qui devrait lui permettre, alors, d’autofinancer 10 % de capacités de production supplémentaires par an.
Cartographie des risques
Pour garantir le succès de cette opération, le groupe s’est préparé très en amont. En s’attachant d’abord à optimiser, grâce à des conseils, certaines des tâches dévolues à sa direction financière. Ainsi, dès 2015, l’industriel a fait appel à EY pour mettre en place une plateforme de monitoring de son contrôle financier, support animé pour moitié par des collaborateurs et pour moitié par des consultants. «Nous...