Alors que la campagne de déclaration des revenus 2017 bat son plein, les organisations syndicales de la direction générale des finances publiques appellent, depuis plusieurs semaines, à la mobilisation contre la mise en place du prélèvement à la source au 1er janvier 2019.
Si les entreprises n’ont jamais caché leur hostilité à la mise en place du prélèvement à la source, le 1er janvier prochain, elles ne sont pas les seules. En effet, le dispositif a été qualifié de «véritable usine à gaz inutile» par… les organisations syndicales de la direction générale des finances (DGFIP) qui revendiquent un taux de recouvrement de l’impôt sur le revenu de 98 % avec le système de collecte actuel !
Les syndicats de Bercy dénoncent en effet la réforme qui ne fera, selon elles, qu’apporter de la lourdeur au très complexe calcul de l’impôt sur le revenu en France. «La construction de l’impôt sur le revenu est complexe en France, avec les notions de quotient familial, de parts fiscales, de crédit d’impôt, etc., explique Anne Guyot-Welke, secrétaire nationale de Solidaires DGFIP.Il aurait mieux valu une grande réforme fiscale. Le recouvrement aurait pu passer à un paiement de type mensualisation contemporaine, plus simple et répondant mieux aux besoins et aux comportements des contribuables.»
Les syndicats s’opposent donc en bloc au nouveau dispositif, d’autant que le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a bien précisé au cours d’une de ses opérations de déminage en province que les entreprises n’auraient pas à assurer le «service après-vente» auprès de leurs employés.
Des services saturés
Les organisations syndicales redoutent une explosion des réclamations de la part des particuliers dans les prochains mois. «Déjà cette année, outre les questions habituelles...